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Les interviews de Marion
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9 janvier 2013

INTERVIEW BRIGITTE [ NOVEMBRE 2011 ]

« Un mélange de robes à paillettes et de guitares »

Dans le cadre de Nancy Jazz Pulsations (NJP), le groupe Brigitte nous a accueillis avant son concert au Hublot le 12 octobre. Composé de Aurélie Maggiori et Sylvie Hoarau, Brigitte nous raconte leur rencontre ainsi que l’histoire de leur premier album : Et vous ? Tu m’aimes ?

brigitte

 

Comment avez-vous formé Brigitte ?

On était arrivé à des moments charnières de nos vies. On aurait pu arrêter de faire de la musique car nos expériences passées n’avaient pas été très nourrissantes et accomplies. On en était là, mais on n’avait pas encore réalisé ce qu’on avait toujours voulu faire et on s’est retrouvé sur le chemin en même temps à vivre et ressentir la même chose : la maternité, le couple, les échecs, ce parcours, cet amour de la musique… On ne savait pas faire non plus autre chose que ça. On s’est proposé ça comme une demande en mariage. Aujourd’hui, on ne sait pas ce qui va se passer, on est ensemble et on verra. On construit, on écrit, c’est notre seul moteur. Brigitte c’est aussi le nom d’un groupe, composé de deux femmes qui sont différentes. On a construit ce projet toutes les deux en se rendant compte qu’on aimait beaucoup de choses l’une et l’autre, qu’on avait des désirs semblables de liberté, de mélange de genres. On a un parcours similaire et une sensibilité commune.

 

Pourquoi un premier album au titre : Et vous ? Tu m’aimes ? 

Le vouvoiement et le tutoiement c’est ambigu. La séduction c’est entre la canaille et un langage plus châtié, on s’amuse, c’est cohérent avec tout ce qu’on fait. Cette phrase « Et vous ? Tu m’aimes », c’est sorti comme ça. C’est un mélange de styles musicaux, de vocabulaire, de différentes formes de langage, un mélange de robes à paillettes et de guitares modernes. C’est un album qui parle. On peint différents portraits de femmes qui peuvent être totalement contradictoires et, justement, n’est-ce pas le propre d’une femme d’être plurielle, pleine de paradoxe ?

 

Quelles sont les influences de votre album ?

C’est un peu tout ce qu’on a écouté dans notre vie : dans notre enfance, dans notre adolescence et dans notre vie de musicienne……Par exemple, Dana Summer, Arcade Fire, Radio Head, Marilyn Monroe, Tchaikovsky nous ont inspirées. Mais aussi nos vies, nos personnalités. On s’enrichit : film, expo, rencontres, discussions… On exprime tout simplement en musique ce que l’on est.

 

Brigitte, c’est un look rétro et un univers à part entière ?

Sur scène on est une exagération de ce qu’on est dans la vie de tous les jours. On s’est défoulé, on a mis tous nos désirs, nos contradictions, nos fantasmes, nos expériences dans la musique. Quand on a pensé à la scène, on a continué à se raconter des films : porter des robes longues à paillettes comme deux petites filles qui se disent : «  quand je serai grande je ferai vraiment ce que j’ai envie ». C’est plus intéressant et riche de chanter à deux.

 

Pourquoi avoir repris « Ma benz » de NTM ?

On nous avait demandé une chanson érotique et on a décidé de faire cette reprise. On trouvait cette chanson très sexy. La musique est tellement sensuelle, hyper sexuelle : ça nous fait de l’effet. Ce n’est pas pour dire quelque chose, c’est du pur plaisir, on l’a fait parce qu’on l’aimait. Après dans tous nos choix, il y a une cohérence. On n’a pas choisi cette chanson par hasard, ça été fait très librement.

 

Avez-vous eu un retour positif de Joey Star ?

Oui, il est monté sur scène avec nous cet été : c’était un moment unique.  Il a beaucoup apprécié notre reprise. Notre rencontre a été très émouvante : il a été flatté, c’est surréaliste car c’est nous qui étions impressionnées.  

 

Comment ça se passe de travailler en binôme ?

C’est plus facile que d’être seul, il y a un dialogue, on avance. Là on se pose des questions ensemble, on y répond, on se motive, on se surprend, on va là où l’on n’avait pas imaginé aller car l’autre a une vision différente des choses et c’est enrichissant.

                                                                                                                                                                   Marion Gatinel

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