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Les interviews de Marion
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9 janvier 2013

INTERVIEW JOYCE JONATHAN [ OCTOBRE 2010 ]

" QUI NE TENTE RIEN N'A RIEN"


Cette jeune auteur-compositeur-interprète française de 21 ans, produite par le label My Major Company, réalise son rêve de petite fille et continue son joli parcours en tournée.

joyce jonathan

 

 Comment t’est venue l’idée de te faire produire via Internet ?

J’en ai entendu parler et l’idée m’a beaucoup plu, donc j’ai contacté My Major Company. Ils ont écouté mes chansons et ont beaucoup apprécié. Quelques semaines après, j’étais sur le site et les gens ont pu commencer à miser. C’est en cinq mois que j’ai réuni l’argent grâce à 486 producteurs.

 

Le concept t’a plu ? 

L’idée de faire partie des premiers artistes à tester ce concept récent en France, m’a séduite. J’étais sûre que ça marcherait. C’était un bon moyen de rencontrer le public sans devoir sortir mes chansons rapidement. Çà s’est fait en douceur, avec des gens qui venaient se greffer petit à petit au projet. Ça m’a beaucoup aidée. Je suis très reconnaissante envers mes producteurs internautes.

 

Connais-tu tes producteurs internautes ?

Je les rencontre souvent lors des concerts. Michel Denisot est mon producteur et m’a invitée sur le plateau du Grand journal. Dernièrement, je suis allée au cinéma et l’ouvreur m’a demandé, en prenant mon billet, si j’étais la chanteuse Joyce Jonathan. Je lui ai répondu « oui » et il m’a ensuite dit qu’il était l’un de mes producteurs. C’était assez drôle.

 

Comment s’est passée ta rencontre avec Louis Bertignac ?

Çà s’est très bien passé. C’est moi qui l’ai contacté parce que j’aime beaucoup sa sensibilité et tout ce qu’il a pu faire en arrangements sur les disques de Carla Bruni et sur son propre album. J’y suis allée au culot en me disant qui ne tente rien n’a rienIl a écouté mes chansons et comme ça lui parlait, on a commencé à travailler ensemble. Le jour où je l’ai rencontré, on commençait déjà à enregistrer des chansons. J’ai apporté mes chansons guitare/voix, piano/voix et il a apporté les arrangements.

 

Comment t’est venue l’idée de reprendre Sexy Bitch de David Guetta ?

J’ai entendu cette chanson à la radio, à la fin de l’été dernier. En rentrant chez moi, j’ai essayé de refaire les accords. Puisque le thème est osé et que ce sont des paroles que je ne chante pas tous les jours, je trouvais ça marrant de la reprendre et d’aller à l’encontre de l’univers de Guetta. Je l’ai donc enregistrée et le soir même, on est allé tourner un clip avec ma sœur dans les rues de Paris, et on l’a mis sur internet pour rigoler. Il se trouve que David Guetta l’a repris sur son Twitter en disant allez visiter cette vidéo. Il y a donc eu beaucoup de visites.

 

Que pense ta famille de ta carrière musicale ?

Personne dans ma famille ne fait de la musique. Ce ne sont donc pas eux qui m’ont initiée. C’est une envie que j’ai toujours eu et j’ai beaucoup travaillé pour y arriver. Au fil des années, j’ai joué de la guitare, du piano… J’ai gardé le secret de vouloir être chanteuse jusqu’à l’âge de 14 ans. Je l’ai ensuite dit à mes sœurs puis à mes parents. Au début, je ne voulais rien dire à personne et je me débrouillais seule. Aujourd’hui, ils sont fiers de moi et m’aident. Ils me laissent une grande liberté parce qu’ils savent qu’ils peuvent me faire confiance.

 

Pourquoi avoir choisi Sur mes gardes comme nom d’album ? 

Il me correspond vraiment. J’ai cet état d’esprit. Tant que je ne suis pas sûre et certaine de quelque chose, je ne m’emballe pas. Je suis méfiante, ce qui me permet de ne pas être déçue si les choses ne se font pas. Ce titre est important et me tient particulièrement à cœur car je l’ai partagé en duo avec Tété.

 

Tu as aussi fait d’autres duos comme celui avec Benjamin Siksou…

Benjamin est un copain d’enfance. On s’est rencontré à nos cours de chant quand il avait quatorze ans et moi douze. Je m’étais inscrite à ces cours en cachette parce je ne disais à personne que je voulais être chanteuse (tout au moins, jusqu’à mes 14 ans). Benjamin a donc été l’une des premières personnes avec qui j’ai pu partager ma musique. On a été amené à faire des duos, j’ai fait ses premières parties pendant un moment, on se recroise souvent et j’espère que l’on pourra continuer à faire de la musique ensemble.

 

Avec qui aimerais-tu faire ton prochain duo ? 

Ça dépend entre autres de la chanson. Tété est quelqu’un que j’admire. Après avoir écrit Sur mes gardes, j’ai pensé à lui et j’ai ensuite voulu l’enregistrer avec lui. S’il avait refusé, je n’aurais pas fait ce duo. Peut-être qu’une chanson me donnera envie de travailler avec un artiste en particulier ou le hasard me fera faire des rencontres intéressantes. Il y a des artistes comme Paulo Nutini ou M que j’adore, et évidemment je ne refuserai pas un duo avec eux.

 

Où trouves-tu ton inspiration pour écrire tes chansons ?

De mes histoires et de celles des autres. En général, quand j’entends parler plusieurs fois d’une histoire qui aurait pu m’arriver, je me demande pourquoi ça s’est passé ainsi. J’ai l’impression que certains évènements surviennent toujours de la même manière, comme s’il y avait un schéma répétitif. Les mettre en chanson me sert de thérapie.

 

La chanson L’heure avait sonné est passée dans un épisode de Gossip Girl.
Comment s’est passée cette collaboration ? Regardes-tu la série ?

La production de Gossip Girl m’a contactée en me disant qu’elle voulait utiliser ce titre dans l’un des épisodes, pendant une minute trente. Evidemment, j’étais surexcitée et avec la maison de disques on a dit oui tout de suite. Je regarde un peu la série, mais je n’ai pas le temps de regarder tous les épisodes.

 

Quelles sont tes découvertes musicales du moment ?

Hindi Zahra et Julian Perretta.

 

Comment se passe la tournée ?

Un peu fatiguant mais sympa. Je découvre une ambiance et un public différents tous les soirs, mais c’est génial car ça fait longtemps que je rêve de partager mes chansons. J’essaie de donner en live une autre dimension aux chansons. C’est plein de moments hyper sympas. C’est génial de vivre de sa passion et c’est pour moi le plus beau métier du monde.

 

Est-ce que tu continues tes études en parallèle ?

Oui, je suis en fac de psycho mais c’est très compliqué car la tournée prend énormément de temps. On a trois à quatre concerts par semaine et avec les déplacements, je ne suis que deux jours chez moi à Paris. Entre essayer de voir mes proches, aller à la fac et dormir, ça ne me laisse pas beaucoup de temps libre. J’essaie d’aménager comme je peux mon emploi du temps et je bosse les cours chez moi.

 

Si tu avais un conseil à donner aux jeunes qui veulent se lancer dans la musique que leur dirais-tu ?

De nos jours, on sait qu’internet est indispensable donc il faut faire un Myspace, rencontrer des gens et combattre sa timidité pour parler. Je sais que je suis très timide mais ça ne m’a pas empêchée d’aller vers les gens pour leur faire écouter mes chansons.

 

Marion Gatinel

 

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